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Comprendre l'origine de l'insomnie

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Ancien abonné A lire (1) Fidèle (11)
04 fév 2020 à 09h

Bonjour,

 

Je viens poster mon histoire sur internet pour la première fois dans l’espoir de glaner des éléments supplémentaires susceptibles de pouvoir m’aider … rencontrer des personnes ayant ou ayant eu des problèmes similaires…

Etant de nature assez stressée et anxieuse cela ne m’a jamais empêché de dormir. J’ai toujours été une très bonne dormeuse malgré les éventuels tourments. Jusqu’à récemment. J’entame une première grossesse désirée, j’apprends au bout de 13 semaines que le bébé ne pourra survivre longtemps après la naissance suite à un syndrome très grave. La seule issue est l’interruption médicale de grossesse par accouchement. Suite à ce traumatisme, j’apprends que la maladie est héréditaire et récessive. Je retombe vite enceinte persuadée que cela m’aidera à tourner la page. Les trois premiers mois de ma grossesse sont terribles, je sais qu’il y a une chance sur 4 que le bébé soit de nouveau atteint, ajouté à tous les autres risques communs à toutes les femmes cela fait presque une chance sur deux de devoir faire une IMG ou de perdre le bebe. La grossesse avance, je suis très suivie, l’insomnie s’installe clairement : je me réveille toutes les nuits entre 2 et 3 H du matin. Impossible de me rendormir. Je fais de la pré éclampsie en fin de grossesse, l’accouchement est programmé un mois avant le terme à 41 SA . Il dure 3 jours. Après cet accouchement je retrouve un sommeil normal. Ma fille fait ses nuits à 2 mois et moi je dors bien. Je retombe enceinte, volontairement, d’un deuxième enfant. Pendant ce temps ma première a une boule qui apparait sur la poitrine, on ne comprend pas ce que c’est malgré écho, radios et divers examens dans plusieurs hôpitaux. Pendant un mois je suis persuadée qu’elle a un cancer (car les comptes rendus indiquaient : « probable adénopathie », mais à cet endroit-là, un ganglion, ce n’est pas un ganglion d’infection par un virus ou une bactérie, et ca je le savais. J’étais donc doublement inquiète : pour ma fille et pour le deuxième bébé pouvant être atteint ou non de la maladie génétique.

Pendant cette période anxiogène, je retrouve ce rythme de sommeil au cours duquel je me réveille a 2/3 H du matin pour ne plus me rendormir ensuite. En octobre, ma première fille est opérée, ce n’était rien, un petit kyste cartilagineux et j’apprends que le bébé que je porte n’est pas atteint de la maladie que nous portons. Soulagement total. L’insomnie perdure pourtant. Je me dis que cela s’arrêtera à la naissance, comme la première fois mais il n’en fut rien. J’ai accouché normalement. RAS . Après cela mon sommeil ne revient pas. Ma deuxième fille est hospitalisée 8 jours a 1 mois pour infection. Je « pète un plomb » à l’hôpital faute de sommeil (nuits blanches totales avec des bip bip dans les oreilles, les bébés qui pleurent etc….). Du point de vue du timing c’est à partir de ce moment là que mon insomnie c’est vraiment installée : 3h de sommeil par nuit, de 23H à 2 H du matin en gros, impossible de faire des siestes, pas envie de dormir mais très fatiguée mentalement. C’était les vacances à ce moment là (mon congé mater était collé aux vacances d’été). J’apprends aussi que je perds une partie de mon poste dans le collège ou je travaille et que je suis envoyée sur un autre établissement en complément de service avec des heures supplémentaires que je ne peux pas refuser. Cela m’angoisse fortement. En plus du reste. Ma prairie est aussi envahie par une plante toxique pour les chevaux. L’un de mes chevaux est atteint. La plante est envahissante (porcelle enracinée) et je ne trouve aucune solution pour reloger mes chevaux ou me débarrasser de la plante.  Cela prend beaucoup de place dans ma tête. Beaucoup de choses m’angoissent en permanence mais j’ai l’impression de savoir dire stop à ces pensées, je m’endors d’ailleurs assez bien vers 11 h dans 90% des cas. Mais je me réveille a 2H du matin de manière nette, en sueurs, comme un peu survoltée (sans être une une quelconque crise pour autant). Je reprends le travail en septembre et je commence à aller voir des médecins qui me prescrivent des anxiolytiques. J’en prends pour me soulager de temps à autre mais je me rends vite compte que je dois augmenter les doses pour obtenir le même résultat. J’arrête, l’essaye la mélatonine pas assez puissante. En parallèle mon état se dégrade, je me sens dépassée par la situation boulot-petites à gérer-insomnie sévère. Heureusement les vacances de toussaint arrivent, je vais chez l’ostéopathe, et je commence la TCC radicalement efficace. Je crois sortir de mon problème. Je redors 6/7 h parfois d’une traite, cela dure 3 semaines. Mais, replongée dans mon quotidien hors vacances je replonge vite et la TCC semble ne plus fonctionner. A bout, je retourne voir un autre médecin qui lui me re explique les principes de la TCC sans m’apprendre quoique se soit en plus mais rien à faire, je ne peux pas sortir de mon lit à 2 heures du matin sachant que c’est pour ne pas y retourner (vu que cette fois ci le sommeil ne me regagnait pas si je sortais du lit). Je reste donc au lit jusqu’à 5h30 ou 6 h histoire de me reposer sans m’énerver. Car le matin c’est le rush : les petites de 6 et 22 mois à gérer, le boulot à assurer etc… Je vais jusqu’aux vacances de noël dans un piteux état pensant que pendant les vacances j’arriverais à refaire comme à toussaint. Mais je suis bien plus bas en moral et en énergie. Malgré le sport et les efforts (pas d’alcool, rythme de sommeil très raisonnable 11H- 6H au lit) rien à faire, c’est une catastrophe. Je sens comme un grésillement permanent dans ma tête, moi je sais que c’est la fatigue, je perds la mémoire, je ne sais plus aligner trois mots, je fais des erreurs en quantités inhabituelles, toutes mes angoisses sont au paroxysme. Je suis vraiment dans un état d’hypervigilance, d’hyperémotivité, d’hyper angoisse etc : mon humeur de base on va dire mais extrêmement amplifiée. J’essaye de reprendre en Janvier mais là je sens que ce n’est pas possible, que mon corps ne peut pas. C’était clair. Je suis allée voir une psychiatre spécialisée femme-mère-enfant pour lui faire part de mon problème. Elle m’a arrêtée, prescrit des AD (effexor) et du tercian pour dormir sur le moyen terme. Je prends le tercian qui s’avère magique pour moi et je me fais une semaine à rien faire sauf du sport, m’occuper de mes filles et dormir 8h par nuit. Mais rapidement je vois un piège dans la situation, Je me dis que je dois réussir à retrouver le sommeil que je ne suis pas en arrêt pour me laisser aller shootée au Tercian, que je n’avance pas, je ne comprends pas comment cela pourra me permettre de sortir de cette situation et de pouvoir dormir et aller travailler comme tout le monde. J’arrête le Tercian et je retombe dans mon schéma habituel d’insomnie. J’essaye la TCC mais l’envie de dormir ne me reprend pas après être sortie du lit. La principale question que je me pose c’est : Est-ce bien intelligent de faire de la TCC alors que de toutes évidence mon insomnie n’est pas seulement due à un conditionnement. Même s’il y en a eu un, qu’il y en a toujours un, d’autres éléments s’y sont mêlés et là je pense que la situation ressemble à un véritable sac de nœuds. Je ne sais pas sur quel fil tirer en premier.  Je ne sais pas quoi faire. Je voudrais savoir quoi faire, moi, pour me sortir de cette situation où tout est flou, rien n’est clair.

J’en suis là à l’heure actuelle. Je suis désolée pour le pavé mais j’ai du mal à résumer, tous les éléments me semblant importants dans cette histoire. Je remercie par avance ceux qui auront le courage de le lire et de me donner des éléments qui pourraient m’aider à la vue de là où j’en suis….

Merci…. Bonne continuation et surtout bonnes nuits à vous.

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3 commentaires
Ancien abonné A lire (0) Novice (1)
11/11/2021 - 22:51

Bonsoir, as tu trouvé une solution ? Je me retrouve tout à fait dans ton témoignage. 

Ancien abonné A lire (1) Fidèle (11)
18/02/2020 - 13:31

Bonjour Jeanine et merci pour votre réponse. Je prends tout ce que je peux pour m'aider donc j'ai prévu un entretient avec une psy du programme, je verrai bien ensuite ce que je peux faire. Je vais essayer d'écrire comme vous le suggérez. La situation n'avance pas, je résiste très vite à tous les traitements y compris les divers neuroleptiques, c'est dire que mon corps essaye de faire passer un message....

Ou en êtes vous dans votre parcours?

A bientôt,

 

clémentine

06/02/2020 - 14:11

Bonjour, et oui j'ai tout lu ! ce que vous décrivez ressemble à une dépression post traumatique. Vous avez vu un psy, il faudrait continuer, si celle que vous avez vu ne vous convient pas, changez ! Vous analysez bien votre état, mais il faudrait vous faire aider. Sur ce site, il y a de prévu des consultations avec  une psy. Normalement c'est basé sur le sommeil, mais moi, je n'ai pas parlé du tout du programme, j'ai parlé de mes problèmes perso pas du tout du sommeil, et j'ai trouvé une oreille attentive qui m'a fait beaucoup de bien. Essayez !

Pour ma part, ne trouvant pas de psy avec qui je pouvais parler sans avoir la réponse "médicaments", je tenais un journal en étant très honnête, je décrivais mon état d'esprit du jour. Cela me permettait de m'éloigner de mes problèmes et de les analyser. personnes n'a vu ces écrits ! Visiblement vous savez écrire, essayez !

Faites vous aider, c'est dur de trouver la bonne personne, Mais peut-être que cette personne c'est vous même… et vos petites filles.