Comment surmonter l'angoisse du coucher
Les nuits passées sans dormir, à s’énerver dans votre lit ont fait de votre nid douillet un endroit hostile, cause de l’insomnie. Pour mieux dormir, réconciliez-vous avec votre lit, pour qu’il rime avec sommeil, et non avec anxiété.
Tous les soirs, au coucher, c’est l’angoisse : Victoire traîne pour aller au lit, elle évite sa chambre, et trouve mieux à faire que de se glisser entre les draps. Une fois au lit, elle est persuadée qu’elle passera une mauvaise nuit… et à force d’y penser, elle passe des heures à s’endormir, s’énerve : elle a encore passé une très mauvaise nuit.
L’angoisse du coucher chez l’enfant : comprendre et apaiser
Aux alentours de 2 ans, les enfants peuvent connaître une vraie peur au moment du coucher. Comme Victoire, ils font tout pour retarder l’instant fatidique : une histoire, un câlin, un verre d’eau… tout est bon pour ne pas se retrouver seul dans son lit, face à ses peurs. Une fois endormis, ils font des cauchemars, se réveillent en pleurant, ne veulent pas rester seuls. Selon l'étude de Inspire Health Management, ces peurs sont courantes et peuvent être exacerbées par une anxiété de séparation ou des pensées automatiques négatives.
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Stratégies pour rassurer l’enfant
Créer un environnement rassurant
Transformez la chambre en un espace accueillant et apaisant. Ajoutez des éléments familiers comme un doudou ou une couverture spéciale. Si l’enfant a peur du noir, une veilleuse peut offrir une lumière douce et rassurante.
Maintenir des rituels réguliers
- Selon l’étude de Cincinnati Children's Hospital, une routine bien établie permet de réduire les incertitudes et de sécuriser l’enfant. Par exemple : un bain chaud, une histoire apaisante, et une discussion sur les moments heureux de la journée.
- Répétez ces rituels quotidiennement pour les ancrer dans l’habitude.
Apprendre à gérer les peurs
Selon Millpond Sleep Clinic, si votre enfant évoque des craintes, comme la peur des monstres, proposez des solutions ludiques : un « spray anti-monstres » ou des marionnettes pour dédramatiser. Encouragez-le également à imaginer des rêves agréables.
Être patient et empathique
Les peurs nocturnes sont normales et transitoires. Répondre calmement aux inquiétudes de l’enfant, sans minimiser ses sentiments, est essentiel pour l’aider à se sentir en sécurité.
L’angoisse du soir chez l’adulte : dénouer le cercle vicieux
Comprendre les causes
Même si cela paraît moins évident que chez les enfants, le lit peut être anxiogène aussi pour l’adulte. À force de ne pas dormir, la chambre à coucher est devenue synonyme d’énervement et d’anxiété. La vue seule du lit peut vous laisser penser avec désespoir : « encore une nuit sans sommeil ! ». Et comme Victoire, vous avez conditionné votre esprit… à mal dormir. À force de se dire que vous n’allez pas dormir, vous risquez effectivement de très mal dormir. Il faut alors se réconcilier avec sa chambre et en faire un havre de tranquillité.
Selon la Sleep Foundation, cette peur peut provoquer un cercle vicieux où l’anxiété elle-même empêche le repos.
Stratégies pour retrouver des nuits paisibles
Adopter une routine relaxante
- Selon l’étude d’Harvard Health, la pratiquer des techniques de relaxation, comme la méditation ou les exercices de respiration permet de mieux appréhender le coucher.
- Limitez les écrans avant de dormir pour ne pas perturber la production de mélatonine. Privilégiez des activités apaisantes comme la lecture, la méditation ou une tisane.
Améliorer l’environnement de sommeil
Selon l’étude de Priory Group, assurez-vous que votre chambre est propice au repos : une température idéale (16-20 °C), des rideaux occultants et un matelas confortable.
Gérer les pensées anxieuses
- Notez vos préoccupations dans un journal avant de vous coucher pour libérer votre esprit.
- Selon l’étude de Health, essayez des techniques de relaxation, comme la respiration profonde ou les affirmations positives.
Consulter un psychologue si nécessaire
Si les angoisses persistent, n’hésitez pas à demander l’aide d’un thérapeute spécialisé dans les troubles du sommeil ou l’anxiété, car c’est peut-être lié à l’insomnie.
Dernier recours, la Thérapie Comportementale et Cognitive pour lutter contre l’Insomnie (TCC-I)
La Thérapie Comportementale et Cognitive pour traiter l'Insomnie (TCC-I) est une approche thérapeutique qui combine des Techniques Comportementales et Cognitives pour aider les patients à améliorer leur sommeil. La TCC-I est recommandée comme traitement de première ligne pour l'insomnie par plusieurs organisations de santé, comme celle de l'OMS.
- Psychoéducation sur le sommeil
La psychoéducation aide les patients à comprendre le fonctionnement du sommeil, les cycles de sommeil (sommeil léger, profond, REM), et les facteurs internes et externes qui influencent le sommeil (stress, environnement, alimentation). Elle inclut également des informations sur les conséquences de la privation de sommeil sur la santé physique et mentale.
- Contrôle des stimuli
Le contrôle des stimuli vise à éliminer les associations négatives entre le lit et l'éveil. Les patients sont encouragés à utiliser le lit uniquement pour dormir et les activités sexuelles, et à éviter des activités éveillantes comme regarder la télévision ou travailler au lit. Si une personne ne s'endort pas rapidement, elle doit se lever et faire une activité relaxante jusqu'à ce qu'elle se sente somnolente. Par exemple, aller au lit uniquement lorsqu'on a sommeil, et sortir de la chambre si l'on ne parvient pas à s'endormir dans les 20 minutes.
- Restriction du sommeil
La restriction du sommeil consiste à limiter le temps passé au lit à la durée réelle de sommeil pour augmenter l'efficacité du sommeil (rapport entre le temps passé à dormir et le temps passé au lit). Cette technique aide à réduire l'insomnie et à améliorer la qualité du sommeil. Une fois que le sommeil devient plus consolidé, le temps passé au lit est graduellement augmenté. Par exemple, calculer le temps total de sommeil moyen et l'utiliser pour déterminer la durée passée au lit, augmentant progressivement ce temps à mesure que l'efficacité du sommeil s'améliore.
- Techniques de relaxation
Les techniques de relaxation incluent des méthodes comme la relaxation musculaire progressive, la méditation de pleine conscience, la visualisation guidée et les exercices de respiration profonde. Ces techniques aident à calmer l'esprit et à détendre le corps, réduisant ainsi le stress et l'anxiété qui peuvent perturber le sommeil.
- Restructuration cognitive
La restructuration cognitive aide les patients à identifier les pensées négatives et les croyances erronées concernant le sommeil, comme la peur de ne pas dormir ou les attentes irréalistes de sommeil parfait. Les thérapeutes aident les patients à remplacer ces pensées par des croyances plus réalistes et positives, réduisant ainsi l'anxiété liée au sommeil. Par exemple, remplacer la pensée "Je n'arriverai jamais à dormir" par "Je vais me détendre et essayer de dormir, même si cela prend du temps".
- Hygiène du sommeil
L'hygiène du sommeil inclut des recommandations pour améliorer les conditions et les habitudes de sommeil. Cela comprend la création d'un environnement de sommeil confortable (chambre sombre, silencieuse, et fraîche), l'établissement d'une routine de sommeil régulière, l'éviction des stimulants (comme la caféine et la nicotine) avant le coucher, et la pratique d'activités relaxantes avant de se coucher.
ThéraSomnia, un programme pour traiter l'insomnie, afin de vous aider à passer une bonne nuit
ThéraSomnia est un programme de Thérapie Comportementale et Cognitive pour traiter l'Insomnie (TCC-I) qui soigne l'insomnie, afin que vous puissiez passer une bonne nuit, via une démarche scientifique.
La démarche scientifique de ThéraSomnia
- Évaluation initiale : Les utilisateurs commencent par remplir des questionnaires détaillés sur leurs habitudes de sommeil, leur histoire de sommeil et leurs problèmes actuels. Cela permet d'obtenir une vue d'ensemble des facteurs contribuant à l'insomnie.
- Agenda de sommeil : Les utilisateurs tiennent un agenda de sommeil pendant au moins une semaine pour suivre leurs habitudes de sommeil et identifier les schémas problématiques. Ce journal aide à fournir des données précises sur la qualité et la quantité de sommeil.
- Modules éducatifs : ThéraSomnia propose des modules interactifs qui enseignent aux utilisateurs les bases de la TCC-I, y compris la psychoéducation sur le sommeil, les techniques de relaxation et les stratégies cognitives pour gérer les pensées anxieuses liées au sommeil.
- Techniques comportementales : Le programme introduit des techniques telles que le contrôle des stimuli (par exemple, utiliser le lit uniquement pour dormir), la restriction du sommeil (pour augmenter l'efficacité du sommeil) et la création d'une routine de coucher régulière.
- Techniques cognitives: ThéraSomnia aide les utilisateurs à identifier et à modifier les croyances négatives et les pensées irrationnelles qui peuvent contribuer à l'insomnie. Par exemple, remplacer les pensées du type "Je ne dormirai jamais bien" par des pensées plus réalistes et positives.
- Suivi et ajustement : Les utilisateurs ont accès à des sessions de suivi pour ajuster les techniques et s'assurer qu'ils progressent vers de meilleures habitudes de sommeil. Les ajustements sont basés sur les données collectées dans l'agenda du sommeil et les questionnaires de suivi.
Conclusion
Que ce soit pour un enfant effrayé par le noir ou pour un adulte submergé par le stress, l’angoisse du coucher peut être apaisée avec des stratégies adaptées. Une routine rassurante, un environnement propice au repos et une gestion des pensées anxieuses sont des outils essentiels pour retrouver des nuits paisibles. Avec de la patience et, si besoin, un accompagnement professionnel, il est possible de transformer l’heure du coucher en un moment de sérénité et de repos bien mérité.
FAQ: Comment surmonter l'angoisse du coucher
- Pourquoi l’angoisse du coucher est-elle fréquente chez les enfants ?
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Les enfants, surtout à partir de 2 ans, vivent une phase où leur imagination est en plein développement. Cela les amène à confondre réalité et fiction, ce qui peut générer des peurs irrationnelles comme celles des monstres ou du noir. De plus, le coucher représente une séparation temporaire des parents, ce qui peut exacerber un sentiment d'insécurité. Ces angoisses sont normales et font partie de leur développement émotionnel.
- Quelles différences existe-t-il entre l’angoisse du coucher chez les enfants et celle chez les adultes ?
-
Chez les enfants, l’angoisse est souvent liée à des peurs imaginaires ou au besoin de réassurance face à la séparation. En revanche, chez les adultes, elle provient principalement de facteurs externes (stress, responsabilités) ou internes (pensées persistantes, troubles anxieux). Les stratégies diffèrent : pour les enfants, il s'agit de rassurer et d’instaurer des routines sécurisantes, tandis que pour les adultes, il est nécessaire de gérer le stress et d'améliorer l'environnement de sommeil.
- Pourquoi les routines du coucher sont-elles si importantes pour apaiser l’angoisse ?
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Les routines apportent une structure et une prévisibilité qui aident à réduire l’incertitude, souvent source d’angoisse. Pour les enfants, elles créent un cadre rassurant qui leur permet d’anticiper les étapes avant de dormir. Pour les adultes, une routine relaxante, comme la méditation ou la lecture, aide à déconnecter du stress de la journée et à préparer le corps et l’esprit au sommeil.
- Comment réagir face à un enfant ou un adulte dont l’angoisse du soir persiste malgré les efforts ?
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Si les stratégies mentionnées (routines, environnement rassurant, gestion des pensées anxieuses) ne suffisent pas, il est important de consulter un professionnel. Pour les enfants, un pédopsychiatre ou un psychologue peut aider à identifier et à traiter des causes plus profondes. Pour les adultes, une thérapie cognitivo-comportementale (TCC) ou une consultation avec un spécialiste des troubles du sommeil peut être bénéfique pour briser le cercle vicieux de l’angoisse et de l’insomnie.
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Commentaire
Je me réveille régulièrment une heure après m'être endormi
et si j'a
Bonjour,
J'ai perdu mon endormissement depuis deux mois suite à un choc stress traumatique. Comment puis je faire pour le récupérer car je désespère.
Merci d'avance
Française, j'ai souvent entendu dire que les enfants pouvaient ressentir le sommeil comme une petite mort. D'autant plus s'ils ont connu un deuil ou une phrase malheureuse pour expliquer la mort, du type "il s'est endormi pour toujours, il ne se réveillera plus jamais" ou encore "il connaît le repos éternel". Les enfants assimilent très vite le fait qu'ils soient éveillés au fait d'être vivants.
Oups je fais des fautes le matin .😉.nuits complètes …
Oups je fais des fautes le matin .😉.nuits complètes …
Après avoir eu un sommeil restreint de deux semaines ..il semblerait que des choses se mettent en place ..très dur à gérer dans un premier temps puis deux nuits presque complète ..je persévère 💪
Après avoir eu un sommeil restreint de deux semaines ..il semblerait que des choses se mettent en place ..très dur à gérer dans un premier temps puis deux nuits presque complète ..je persévère 💪
Pourquoi dès l'enfance, il y a déjà une peur du sommeil. Qu'est ce qui explique cela?
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