Les causes et conséquences du manque de sommeil chez les jeunes
Les jeunes de 15 à 24 ans manquent de sommeil ! C’est ce que révèle une enquête réalisée par Opinion Way et la MGEN pour la Journée du Sommeil 2018, organisée par l’INSV (Institut National du Sommeil et de la Vigilance). Voici les principales conclusions de cette enquête, dont le but est de sensibiliser les jeunes à l’importance de préserver un sommeil de qualité pour rester en bonne santé.
Ce que nous révélent les études sur le sommeil des jeunes
L’enquête INSV/MGEN a été menée auprès de 1014 personnes âgées de 15 à 24 ans, du 13 au 28 décembre 2017. Parmi eux se trouvaient des lycéens, des étudiants, des apprentis et des demandeurs d’emploi. La parité hommes/femmes était respectée. Le but de l’enquête était d’étudier le comportement de cette tranche d’âge face au manque de sommeil.
Problème de sommeil alarmant : 20% des jeunes dorment en moyenne 5 heures par nuit
Même s’ils affirment avoir besoin de 8 à 9 heures de sommeil par nuit pour être en forme le lendemain, ils ont un réel sentiment de manque de sommeil pour 88 % d’entre eux, que ce soit en semaine ou durant le week-end. Et la majorité affirme ressentir une profonde fatigue dans la journée. Un tiers d’entre eux évoque même une somnolence diurne très marquée. Leur quota de sommeil, pour 20 % d’entre eux, avoisine les 5 heures par nuit, avec en prime des réveils nocturnes et de grosses difficultés pour se rendormir. Résultat ? Une dette de sommeil pouvant atteindre deux heures par nuit ! A noter que seul un tiers des jeunes dort 8 heures et a son quota de sommeil respecté.
Quand aller au lit ne veut pas forcément dire…dormir !
Croyez-vous que les jeunes vont au lit pour s’endormir au plus vite ? Que nenni ! Car après le coucher, une nouvelle vie commence… La majorité d’entre eux met environ une heure avant d’éteindre la lumière, et quand certains communiquent sur internet ou au téléphone, d’autres jouent à des jeux en ligne ou regardent un film en vidéo. En clair, 83 % d’entre eux sont devant un écran !
L’heure du coucher est souvent tardive
Pour un tiers des interviewés, l’heure du coucher est très tardive. Une fois au lit, ils mettent plus d’une heure avant de lâcher leurs activités et éteindre la lumière, même s’ils travaillent le lendemain. Si c’est le week-end, ce délai atteint en moyenne 98 minutes. A la question « le plus souvent à quelle heure vous réveillez vous le matin ? », ils répondent, d’après les résultats obtenus, qu’ils se réveillent en moyenne 2 h 40 plus tard les jours de repos, qu’en semaine. Mais ils s’endorment aussi 1 h 30 plus tard ! Le décalage des heures de lever peut avoir une forte incidence sur leur concentration, leurs résultats scolaires et leur bien-être général. Il semblerait même que cela ait une influence sur le développement morphologique de leur cerveau.
Le manque de sommeil impacte la qualité de vie des jeunes
Comment aborder les journées sereinement quand les nuits sont trop courtes ? 99 % des jeunes affirment que leur manque de sommeil a des répercussions sur leur bien-être. Certains d’entre eux éprouvent de la fatigue, d’autres se sentent irritables, nerveux ou somnolents. Un jeune sur cinq avoue même que manquer de sommeil le rend triste… Le sommeil est précieux pour notre santé physique et psychique.
Quand il est altéré, notre vigilance en pâtit, nos compétences diminuent et notre humeur est en berne. C’est d’autant plus vrai chez les jeunes, qu’ils soient étudiants ou déjà dans la vie active, pour lesquels acquérir un sommeil de qualité est une priorité, s’ils veulent conserver leurs capacités physiques et intellectuelles intactes. Pourtant, quand la nuit tombe, les yeux rivés sur leur smartphone ou leur tablette, ils se connectent avec le reste du monde et une nouvelle journée commence.
Or, les effets délétères du manque de sommeil sur la santé mentale et physique sont désormais bien identifiés : baisse des résultats scolaires, troubles métaboliques, problèmes cardio-vasculaires, dépressions, stress chronique… La liste est longue et loin d’être exhaustive.
Les jeunes font appel aux excitants pour lutter contre le manque de sommeil
73 % des jeunes interrogés, ont au moins une solution pour lutter contre le manque de sommeil. Certains consomment du café, du thé ou des boissons énergisantes, d’autres surfent sur internet. La caféine peut être une bonne idée, si l’on veut rester éveillé et augmenter sa concentration. Mais, consommée de manière excessive, la caféine peut retarde l’endormissement, altérer la qualité du sommeil et rendre dépendant.
1 jeune sur 5 déclare faire la sieste au moins une fois dans la semaine
Même si elle est réparatrice, la sieste n’est pas toujours la bienvenue. Surtout si elle est longue et tardive. Elle bouscule le cycle circadien et entraîne fatalement un endormissement le soir encore plus tardif. De plus, elle est bien le reflet d’un manque de sommeil chez la plupart des jeunes qui s’y adonnent. Il est dit que « moins bien on dort la nuit, moins la sieste est recommandée, afin de maintenir une grande pression de sommeil le soir ».
L’attitude la plus fréquente des jeunes qui manquent de sommeil, c’est de faire la « grass’mat » ! Mauvaise idée, disent les spécialistes. Car, le sommeil du matin est souvent de très mauvaise qualité et n’est pas du tout réparateur. Comment récupérer alors ? « Tenter de s’endormir plus tôt ou ne pas se coucher plus tard les soirs de week-end ! ».
L’activité physique et la relaxation sont les solutions les plus utilisées par les jeunes
Parmi les solutions utilisées, 20 % des jeunes qui manquent de sommeil, disent pratiquer un sport ou une activité physique. Les experts confirment que c’est un excellent moyen de dépenser de l’énergie, profiter de la lumière si l’activité est en extérieur, et améliorer la qualité du sommeil. 12 % d’entre eux citent la relaxation et l’activité sexuelle. A noter que seulement 2 % des jeunes interrogés ont recours aux somnifères pour vaincre leur manque de sommeil.
Les recommandations de l’Institut National du Sommeil et de la Vigilance pour que les jeunes préservent leur sommeil
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Pratiquer un sport ou une activité physique régulière, le plus souvent possible en plein air pour s’exposer à la lumière du jour,
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Ne pas aller se coucher dans le seul but de prolonger une activité diurne,
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Eteindre tous les écrans au moins une heure avant l’endormissement,
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Lâcher les ordinateurs, smartphones et tablettes pendant toute la durée de la nuit,
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Adopter des horaires de sommeil réguliers,
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Se réveiller à son rythme,
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Prendre le temps de s’endormir,
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Faire un dîner léger mais consistant, au moins deux heures avent le coucher,
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Favoriser les activités relaxantes en fin de journée.
De plus, il est dit que le sommeil assure les fonctions essentielles sur le plan émotionnel et cognitif. Et qui dit « mauvais sommeil », dit « mauvais résultats scolaires ». D’autant plus chez les jeunes adolescents dont le cerveau est en pleine « croissance ».
Enfin, l’hyper-connexion combinée à une exposition tardive à la lumière de l’écran accentue les troubles du sommeil.
Il est important de préciser qu’à la différence de la lumière de la lampe de chevet qui est douce et synonyme de « nuit », la lumière projetée par les écrans (à prédominance bleue) donne à l’horloge biologique l’illusion qu’il fait jour. Ce qui veut dire : éveil !
Ces recommandations rejoignent celles du programme pour soigner l'insomnie therasomnia, qui reprend dans ses consignes d'hygiène de vie les mêmes éléments. Le programme va toutefois plus loin, pour les personnes qui souffrent d'insomnie, en proposant une réelle thérapie comportementale et cognitive de l'insomnie, incluant des activités comportementales, de relaxation et un travail sur les croyances autour du sommeil.
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